Politique foncière et mixité sociale

Aux côtes de Raymond Dugrand, son ami et adjoint à l’urbanisme, Georges Frêche va rapidement apprendre. En urbanisme, reprendre les fils du pouvoir c’est d’abord maîtriser le foncier.

 

L’une des premières décisions municipales consistera, en février 1977, à créer un Atelier Municipal d’Urbanisme (A.M.U.). Pas un service, un atelier ! Quelle modernité !

Dès janvier 1978 seront posés les fondements d’un opérateur foncier. La concertation bat son plein et les grandes expositions, « Montpellier d’hier, d’aujourd’hui et de demain » en mai 1978 en seront un bel exemple, devenant de grands forums citoyens.

Tout est mis en débat : les documents d’urbanisme (le POS et par la suite le PLU), la place de l’homme dans la ville, les fonctions de la cité…. Le projet se dessine.

La politique foncière en favorisera la mise en œuvre ; freinant la spéculation immobilière, elle autorise la mixité sociale.

La pratique des ZAC (Zones d’Aménagement Concerté) apparaît et remplace l’usage des ZUP (Zones Urbaines Prioritaires).

 

Montpellier souffre d’une insuffisance notoire de logements sociaux. Désormais 30% des logements construits devront apporter une réponse à cette nouvelle exigence sociale.

 

En 30 ans, les résultats sont là ! Le taux de logement social passera de 9% du parc immobilier à plus de 22% (cf solidarité) : l’habitat insalubre où s’entassaient les populations déshéritées de la ville, notamment gitans ou harkis (Fontcouverte, Phobos, les Barques, Tournezy, Cité Chantal…) est détruit et leurs habitants relogés décemment.

Le patrimoine immobilier HLM est totalement réhabilité. Enfin, les sept quartiers de la ville se voient proposer une nouvelle offre de logements neufs dans le parc du locatif social (la Paillade, Val de Croze, Pompignane, Aiguelongue…).

 

Mais dans ce domaine comme dans les autres, Georges Frêche vise l’excellence.

 

La Serm (Société d’Equipements de la Région Montpelliéraine) et l’OPAC (Office Public d’Amélioration de l’Habitat) deviennent les bras armés de cette politique innovante.

Chacune des réalisations d’aménagement de quartiers, des réalisations de logements sociaux, doit impérativement veiller à la qualité architecturale, au cadre de vie, aux économies d’énergie, aux conditions d’accès et de circulation ainsi qu’aux équipements de proximité.

« Le mieux vivre ensemble » proposé par Georges Frêche prend corps.

 
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