Maîtriser le cadre naturel

L’axe environnemental est lancé en premier.

 

Dès 1978, les fruits de la maîtrise foncière se récoltent et la population de Montpellier respire à nouveau.

La création de Grands Poumons Verts de la ville est rendue possible : Domaine de Grammont (1978), Domaine de Sainte Odile (quartier de Boutonnet), Domaine de la Guirlande (quartier Gély), Domaine de Baroncelli (la Paillade, 1979), Domaine Bonnier de la Mosson (Celleneuve, la Paillade)… plus de 30 hectares acquis par la ville en deux ans.

Les habitants des quartiers poussent les grilles de ces parcs majestueux et de ces demeures de Maîtres que de hauts murs protégeaient jusqu’alors de leurs regards. “ Restituer la ville aux habitants ” avait promis Georges Frêche. Promesse tenue !

La ville retrouve des espaces verts, des lieux de vie, des lieux de centralité autour desquels s’organise désormais les quartiers.

 

Mais pouvait-on imaginer de proposer un “ projet de ville ” dans une ville en proie aux inondations récurrentes du Lez, de la Mosson, du Verdanson, des Aiguerelles…

 

Chaque année, Montpellier déplore ses victimes après des inondations éprouvantes pour tous. La reconquête du territoire communal passera par des travaux colossaux dont les Montpelliérains ont souvent peu mesuré l’importance : réaliser des bassins d’orage aux abords de la ville et dans tous les espaces verts nouvellement maîtrisés ; séparer les réseaux d’assainissement pour les eaux usées et les eaux pluviales; calibrer les réseaux pluviaux aux dimensionnement requis ; canaliser le Lez, le Verdanson, la Mosson, les Aiguerelles… au gabarit d’écoulement des crues les plus fortes : vingt ans de travaux sous la ville ou dans des zones pas encore ouvertes au public ou à l’urbanisation.

Un travail souterrain et de longue haleine auquel Georges Frêche ne refusa aucun moyen. Et pourtant ! Qui se souvient de ces discussions difficiles au cours de l’exercice annuel d’arbitrage budgétaire ? Comment faire entendre à une équipe municipale, à des adjoints préoccupés de réaliser dans leur délégation, qu’une part conséquente du budget de ville doit être réservée pour des travaux qui ne se voient pas et dont on ne pourra éventuellement percevoir les résultats que vingt ans plus tard ? Quelle vision ! Quelle pugnacité !

 

Pouvait-on imaginer de développer l’urbanisme dans une ville où chaque été, l’eau était rationnée à un usage de quelques heures.

 

Le pari réussi du captage de la source du Lez offrira à Montpellier un potentiel d’alimentation pour 400 000 habitants et permettra à Georges Frêche de proclamer :

« Enfin de l’eau de source pour nos bébés ».

 
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