Le grand tri des ordures ménagères

Georges Frêche explique les notions du tri sélectif à des écoliers

C’est un fait de société, nous consommons et nous produisons des déchets. Comment s’en débarrasser ?

 

Ce sujet de société qui touche l’environnement et le quotidien des habitants est particulièrement difficile à traiter pour donner satisfaction à tous tant les avis sont divergents.

Georges Freche met en place le projet Demeter (1991) après un référendum d’initiative locale, bien avant la notion de démocratie participative prévue par la Convention d’Arrhus du 27 juin1998. Ce procédé prône le tri sélectif au foyer et dans les points propreté crées dans les quartiers. On récupère ainsi des matériaux divers, comme le papier, le fer, le plastique, le verre,  les textiles qui sont conditionnés à l’usine de traitement Demeter, puis est vendu ce qui ne peut être recyclé et déposé dans la décharge contrôlée du Thot.

 

Le District, puis l’Agglomération  exploite la décharge du Thôt à partir de 1988 puisqu'il assure l'enlèvement des ordures d'une majorité des communes membres.

 

Mais il faudra en partir car les ordures s’accumulent au fil des années. La recherche d’autre site est un échec. Personne ne voulant accueillir une nouvelle décharge …  

La solution de l’incinération est rapidement écartée car jugé dangereuse pour la santé.  Aussi, Georges Frêche suivra le vœu du groupe des Verts et fera un choix écologique ambitieux, celui de la méthanisation. La mise en place d'une  cette nouvelle filière de valorisation organique, basée sur la construction d'une unité de méthanisation sur la ZAC Garosud de Montpellier a été votée à l'unanimité par le Conseil d'Agglomération du 29 novembre 2002. Ce mode de traitement des déchets ménagers s'inscrit parfaitement dans les objectifs des Pouvoirs Publics qui souhaitent réduire à 45% la part des déchets incinérés ou mis en décharge à l'horizon 2010. Cette solution a permis la fermeture du Thot en septembre 2006.

 

L’unité de méthanisation Amétyst ouvre ses portes en 2008.

 

Traiter le plus efficacement possible les ordures ménagères dans le respect de l’environnement c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Georges Freche pousse dès 1990 un cri d’alarme :

« L’interdiction d’utiliser des emballages non dégradables, comme certain pays commencent à le faire, est une mesure qui s’imposera à terme en France (…) le problème prioritaire, en matière de déchets, ce n’est pas leur traitement, mais c’est d’abord comment éviter leur prolifération anarchique. » (1)

 
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(1)  : Georges Frêche, la France Ligotée. Ed Belfond- 1990