Le jeune adulte

Georges Frêche, 20 ans

Au sortir d’HEC la question se pose. Que faire de son diplôme ?

 

Rentrer dans une boite privée ne le tente pas. Il va alors envisager de préparer l’ENA parce qu’il a de plus en plus envie de participer à la vie publique. Mais il réalise bien vite que devenir Préfet et attendre en uniforme orné de feuille de chêne les ministres de droite en visite n’est pas une sinécure.

« Soit un jour tu ouvriras ta gueule et tu seras viré, soit tu la fermeras et tu seras brisé…».

Georges Frêche cherche alors un moyen de s’engager dans la politique tout en restant indépendant.

La solution, il la trouvera dans la Constitution de la Vème République.

Il apprend que les professeurs de faculté sont inamovibles et peuvent conserver leur poste même s’ils sont élus députés. Il décide alors d’embrasser une carrière universitaire et pour cela il prépare son agrégation avec acharnement.
Cela lui demandera six ans d’études supplémentaires. Il choisit l’histoire du droit et du droit romain, apprend l’allemand, le grec, l’italien et se remet au latin pour pouvoir travailler sur les textes anciens.

Il passera avec succès son agrégation en 1969 après avoir soutenu deux thèses : l’une était une thèse de troisième cycle intitulée : Puylaurens en Languedoc : une ville huguenote, de l’Edit de Nantes aux Cents jours (1598-1815) qu’il soutiendra en 1968, l’autre en mars est sa thèse d’Etat de droit intitulé : Toulouse et la Région Midi Pyrénées au siècle des Lumières (1670- 1789).

 

En décembre 1969 il arrive à Montpellier.

 

Il vient d’être nommé professeur de droit romain à la faculté de Droit et de Sciences économiques. Avec pour tout viatique l’amour de sa famille, de brillantes études, une érudition déjà formidable, Georges Frêche a rendez-vous avec son destin.

Il va vivre et faire vivre une histoire passionnée et passionnante avec Montpellier, l’Hérault et la région Languedoc-Roussillon.

 
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